L’Initiative populaire communale « Préserver Frience” est validée par la Municipalité de Gryon

La récolte des 156 signatures nécessaires aura lieu du 30 juin au 30 septembre 2025

L’initiative demande de maintenir le plateau de Frience (voir plan annexé) tel qu’il se présente actuellement, sans aucunes constructions supplémentaires (hôtel, parahôtellerie).

La commune a soumis à enquête publique en octobre 2024 un nouveau “Plan d’Affectation Tourisme” qui intègre une partie de la parcelle 816 et la parcelle 850 (zones de Frience) en zones constructibles pour de l’hôtellerie et parahôtellerie (15 LAT). L’initiative demande de classer l’entier de la parcelle 816 ainsi que les parcelles 1795 (ferme-fromagerie), 1456, 993, 1718, 812 et 850 en zone 17 LAT, zone de verdure non constructible (1). Sont exceptées la zone de sport d’hiver 18 LAT (pistes de ski et zone de pistes de ski) ainsi que la zone aire forestière 18 LAT (aire forestière) qui gardent leur classification selon le cadastre du 05.05.2025 annexé.

Ainsi, sur les parcelles susnommées, aucunes nouvelles constructions, notamment aucun nouvel hébergement ou infrastructure, définitif ou provisoire ne sera autorisé.

Le projet de la nouvelle télécabine n’est pas concerné par cette initiative.

Document complet y compris les extraits du cadastre et les plans des possibles projets hoteliers :

https://www.ater-gryon.ch/s/Initiative_Vcomplete_okMuni.pdf

24 Heures du mardi 17 juin 2025

Communiqué de presse

Lancement de l’initiative «Préserver Frience»

Gryon, Alpes vaudoises – Ce lundi 16 juin, l’Association pour un Tourisme Ecologiquement Responsable (ATER) a remis le texte de son initiative au greffe communal de Gryon pour protéger le plateau de Frience, un écrin de nature sur les hauts de la commune qui doit être épargné du tourisme de masse et de la construction d’hôtels. Forte de 154 membres, l’ATER s'attellera à la récolte de signatures après validation de la Municipalité, afin que l’initiative passe en votation populaire pour que les habitants de la commune puissent se prononcer sur l’avenir de Frience.

Un premier refus à respecter

En 2008, les habitants de Gryon avaient rejeté à plus de 70% le projet hôtelier «Super Frience» qui visait à développer 2000 lits pour plusieurs centaines de millions de francs. Malgré ce net refus, aucune décision comme une réaffectation de zone n’avait été prise pour protéger le plateau de nouvelles constructions.

En octobre 2024, la commune a mis à l’enquête une planification touristique qui prévoit jusqu’à 450 lits hôteliers et parahôteliers dans la zone. Un projet disproportionné soumis en toute discrétion alors que le Conseil communal et la population aurait dû en être clairement informés. Les conséquences sont en effet importantes pour les habitants, tant résidents principaux que secondaires. Par ailleurs, les autorités de Gryon n’ont jamais présenté une stratégie de tourisme à moyen et à long terme.

L’ATER a dans un premier temps fait opposition à la mise à l’enquête afin de préserver le plateau de Frience qui est un modèle de tourisme familial et qui augmente l’attractivité de la zone. Son tapis remonte-pentes et son lac font des heureux, hiver comme été, en harmonie avec la nature qui l’entoure et dans un calme ressourçant. La Municipalité – à la suite des récents échos dans les médias – s’est empressée de proposer une date de séance de conciliation à chaque opposant à la mise à l’enquête.

Donner la parole aux habitants

Pour ne pas attendre, l’association lance une initiative pour s’assurer que les habitants de Gryon pourront décider par eux-mêmes de l’avenir du plateau de Frience. Le texte vise à interdire toutes nouvelles constructions, mais ne remet pas en cause les infrastructures actuelles (remonte-pentes, piste de ski, buvettes) ainsi que la future télécabine qui prévoit un arrêt intermédiaire à Frience.

L’ATER appelle ainsi tous les citoyens tâtchis à signer l’initiative dès validation par les autorités communales, au plus tôt fin juin. L’association sera présente lors des marchés villageois pour informer sur ses activités ainsi que l’initiative.

Les habitants d’autres communes ainsi que les résidents secondaires sont aussi les bienvenus au sein de l’association afin de manifester leur soutien par une liste spécifique «sympathisants». Ensemble, permettons au plateau de Frience de rester un lieu paisible où familles, promeneurs et habitants peuvent se ressourcer de manière respectueuse de la faune, de la flore et de la nature.

Photos pour les médias

Des images haute définition du comité, ce lundi 16 juin à l’administration communale, ainsi que du plateau de Frience sont à télécharger ici.

Informations pratiques

Site internet : https://www.ater-gryon.ch

Email : info@ater-gryon.ch

Contact médias : Jean-Michel Amiguet, 079 534 54 07

Dates des marchés villageois

·      28 juin de 11h à 17h

·      12, 19 et 26 juillet de 14h à 18h30

·      2 et 9 août de 14h à 18h30

Publié dans Riviera Chablais Région du mercredi 28 mai 2025

Le développement de Frience fait à nouveau débat

https://www.ater-gryon.ch/s/ATER_20250528-RIVIERA_RVA_007.pdf

Publié dans 24Heures du mercredi 28 mai 2025

Une initiative veut sanctuariser le bucolique plreau de Frience

https://www.ater-gryon.ch/s/ATER_24Heures_Frience_20250528.pdf

Publié dans “24Heures” le mercredi 28 mai 2025

Une initiative veut sanctuariser le bucolique plateau de Frience

https://www.ater-gryon.ch/s/ATER_24Heures_Frience_20250528.pdf

Publié dans" “20minutes” le Mardi 8 octobre 2024.

 GRYON (VD): Amis de la nature opposés au déplacement du camping

 Un projet hôtelier pousse les habitués d'un camping à déménager vers un espace naturel qu'ils souhaitent protéger. Pour la Municipalité, le développement touristique doit pouvoir se faire.

par Pauline Rumpf

 Le Plan Sépey, parcelle envisagée pour le futur camping, est actuellement une zone naturelle.

Dans les Alpes vaudoises, certains terrains s'arrachent. C'est le cas des Frassettes à Gryon (VD), où se trouve depuis plusieurs décennies un camping idyllique. Mais le glas semble avoir sonné pour ce lieu, dont la convention arrive à échéance en 2028. Et la parcelle proposée par la commune en échange de sa non-reconduction ne convainc pas les amis de la nature. Et pour cause, c'est une zone sensible qu'il faudrait selon eux protéger.

Le nœud du problème se trouve dans la présence de dolines, ces formations typiques des zones calcaires, dans lesquelles le sol s'effondre ou s'érode par endroit, creusant des trous impressionnants. Dans le canton de Neuchâtel, ces lieux sont protégés, mais pas en terres vaudoises, même si un inventaire cantonal est en cours de révision (lire encadré).

Pro Natura Vaud compte donc s’opposer au projet. Du côté local, la jeune Association pour un tourisme écologiquement responsable (ATER) réagit également. «Il est indispensable de préserver cette zone, réagit son président Eric Dragesco. Pour y faire un camping, il faudra creuser, mettre des canalisations, des toilettes, des douches... Alors que les campeurs sont très contents où ils sont. Et on a bien assez de lits dans les hôtels existants. »

Trop peu de terrains pour construire

La Municipalité, elle, ne démord pas de son projet. Elle évoque le manque de place actuel, notamment pour des camping-cars. Pour elle, la situation du nouveau lieu en pleine nature est au contraire un avantage : « Il offre plus de verdure et des emplacements plus spacieux et plus nombreux. »

Quant à l'état du tourisme dans cette commune des Préalpes, « les offres en locations restent très limitées », alors que « chaque habitant de Gryon vit du tourisme, directement ou indirectement, ce qui en fait une matière première à choyer et cultiver », argumente la Municipalité.

Ce printemps, «24 heures» rapportait que plus de mille signatures avaient été récoltées dans une pétition en ligne contre le déplacement du camping. Le comité actuel indiquait par ailleurs ne pas avoir les moyens de financer un projet en cas de déplacement. La commune indique chercher de nouveaux partenaires.

Les dolines forcent à la prudence

Pour Amandine Perret, géographe à l'Institut Suisse de Karstologie, les dolines valent la peine d'être protégées. «Elles présentent un intérêt paysager, et abritent une faune et une flore particulière. Mais elles forcent aussi à la prudence en cas de construction, en raison des risques de pollution, car elles créent une connexion facilitée avec les eaux souterraines. C'est aussi un terrain qui a priori s'effondre. C'est donc un élément à prendre en compte bien en amont.»